samedi 22 décembre 2012

Petit Débordement de Beaucoup de Choses...

AVERTISSEMENT: Personnes susceptibles, critiques, juges et autres déplaisants personnages, passez votre chemin. Mes confidences ci-dessous ne vous sont pas destinées. Cela vaut également pour les personnes auxquelles j'ai fermé la porte. Passez votre chemin. Pour les autres, je ne force personne à me lire. Ceci n'est qu'un amas de choses alourdissant ou allégeant mon cœur, et que j'ai décrite comme je l'ai pu. Rien de bien folichon, donc.

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Pardon. Oui, pardon à tous et toutes pour le peu de nouvelles que je puis bien donner de moi sur ce blog. J'aurais du me tenir à mes engagements de poster ici au moins une fois par mois, mais je n'y arrive pas. Ma vie n'est que montagnes russes et irrégularités. Le régularité et la discipline sont des choses qui me sont impossibles à gérer sans aide. Pour en être capable, j'ai besoin d'être encadrée. D'avoir, continuellement, quelqu'un derrière moi. Quelqu'un de rassurant et ferme à la fois. Quelqu'un qui me protège et me botte les fesses selon les besoins. Et cela, je ne l'ai plus depuis que j'ai commis l'énorme bourde de quitter ma famille. Mais ce qui est fait... est fait.

Je ne posterai pas de dessin bien net et terminé dans ce message. Que des brouillons et autres incomplets, abandonnés, inachevés. Pourquoi? Parce que je me sens incapable de les terminer. Ils traînent depuis trop longtemps dans mon dossier Photoshop sans que je ne parvienne à y retoucher. D'ordinaire, je ne supporte pas de publier un dessin inachevé, étant terriblement maniaque et perfectionniste. Mais, justement, ce sera là une manière de me punir de ne parvenir à rien, de n'avoir rien de potable à vous présenter sur cette page depuis trop longtemps.

[Tout comptes faits je posterai ces dessins dans un autre message, qui suivra celui-ci de près. Ce sera plus clair, ainsi. Ce message étant déjà suffisamment long et brouillon à mon goût! X_X]

Me punir de recommencer à me plaindre, aussi. Du moins... Vous me direz, c'est mon blog, et à la base, je l'avais créé pour cela, aussi. Confesser, exprimer ce que je pouvais bien être et ressentir. Depuis longtemps, je n'y publiais que mes sourires ou presque, et quelques dessins sans beaucoup d'aveux. Cela devenait impersonnel, d'une certaine manière. Je ne vous ai montré que la face souriante d'un masque que je m'efforce de porter pour ne pas trop vous inquiéter, vous tous que j'apprécie, que j'aime... vous tous qui m'appréciez, qui m'aimez. Ou pas. Je n'oblige personne à apprécier ma présence, ma compagnie, ma personne. Parfois, j'aimerais même avoir cette malchance qu'ont trop de personnes "comme moi", de n'avoir personne pour m'entourer. Ainsi, culpabiliserais-je peut-être moins lorsque je vais plus mal que d'habitude. J'ai toujours tellement, tellement peur de vous blesser, de vous faire du mal, de vous entraîner dans ma chute... lente, mais certaine. J'aimerais tellement n'avoir que du positif, de l'énergie, de la joie à vous apporter, chers amis et amies, chers parents, frères, sœurs! Vous tous, que j'aime plus que vous ne pourrez jamais vous l'imaginer, même si je ne le démontre pas toujours... Si seulement vous pouviez imaginer ce que c'est que de ressentir la moindre de vos émotions comme je les ressens, moi... Quoique je ne vous le souhaite pas, cela dit. Ce serait alors un véritable enfer pour vous, et je ne peux souhaiter l'enfer à quiconque, encore moins à ceux que je porte en mon cœur. Pour vous, je préfère m'illustrer tel ce petit dessin trouvé sur le net, et qui, je trouve, représente mieux que je n'aurais pu le dessiner, ce que je suis et ressens:


Savez-vous ce qu'est le clivage, pour une personne souffrant du syndrome borderline? Avez-vous déjà du couper tous les ponts avec une personne que, pourtant, vous aimiez plus que tout (et aimez même peut-être encore, malgré tout), par nécessité de vous protéger, sans quoi vous souffriez de trop et cela vous rendait fou...?

J'ai du en arriver là plusieurs fois dans ma vie... Et récemment, j'ai clivé encore. Je culpabilise tellement! Mais je sais que si je ne dressais pas ces murs, je deviendrais folle. J'en perds le sommeil, j'en pleure presque tous les jours, pour des gens... que je ne connais même pas, qui ne me connaissent pas et se permettent de me juger, de me descendre publiquement, sans jamais sembler éprouver le devoir de réparer leurs erreurs, tandis que je devrais jouer la carpette et présenter des excuses pour le moindre mot de travers, la moindre opinion contraire aux leurs. Exprimer un désaccord avec eux, même avec tact etc, semble prohibé avec eux. Alors, j'ai clivé. Car ces gens me faisaient du mal, et que malgré mes efforts pour rester en bons termes, je n'arrive qu'à encaisser de nouvelles blessures à chaque fois, sans jamais qu'eux ne présentent d'excuses ou ne montrent de regrets lorsqu'ils me faisaient du mal.

Mon problème, c'est que ces gens sont les "dirigeants" (plus quelques autres membres) d'une communauté. Cliver ces presque inconnus n'aurait pas du s'avérer difficile pour moi. Ce n'était pas comme devoir en arriver à cliver un ami, une personne vraiment proche. Pourtant... je peine. Car pour les cliver correctement et ne plus avoir à penser à eux et au mal qu'ils ont pu me faire, j'aurais du cliver tout ce qui touchait à ces gens, de près, ou de loin. A savoir, la communauté dans son ensemble. Sauf qu'au sein de cette communauté, j'ai également fait de bonnes rencontres. Des personnes auxquelles je me suis attachée. Des personnes d'agréable fréquentation, gentilles, gaies, adorables, compréhensives, sincères. Des gens que je considère comme des amis, et que j'aimerais pouvoir serrer dans mes bras s'il m'était donné de les rencontrer "IRL" (in real life, autrement dit, en chair et en os, et pas uniquement via écrans d'ordinateurs interposés), comme on dit. Ces personnes-là, je ne souhaite pas les cliver. Alors, je me retrouve assise entre deux chaises, et je puis vous le dire, c'est là une situation plus qu'inconfortable. Je suis coincée. J'ai mal. Et ne puis rien y faire sinon espérer que ceux qui m'ont blessée ne pourront plus m'atteindre, tandis que je pourrais toujours partager du bon temps avec ceux que j'ai appris à aimer. Je ne veux pas les perdre, eux. T_T

Ces confessions mises à part... J'ai tellement de choses à dire, encore! Et si vous en êtes arrivés ici dans la lecture de ce post, c'est que vous en aviez l'envie. Je ne force personne à me lire, après tout. Mais confier mes peines à un bloc de papier inerte, communément appelé "journal intime", ne me motive pas le moins du monde. J'ai trop besoin des autres pour vivre, pour être, tout simplement. Lorsque me prend l'envie de m'adresser à quelqu'un d'autre qu'une personne réelle, je préfère encore parler à mes bêtes, voire à mes plantes, qu'à une chose sans vie aucune.

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Pour parler de choses plus positives, et pour "récompenser" d'un sourire ceux qui ont pris la peine de suivre mes joies ET mes peines, je parlerai à présent des points positifs de ma petite vie. Car oui - et heureusement, tout de même! - il y en a. ^^ Récemment, j'ai renoué avec deux personnes que j'avais clivées. C'est là une chose extrêmement rare. Mais lorsqu'une personne clivée prend la peine de chercher vraiment à renouer contact avec moi (ce qui n'est pas chose aisée, vu que le clivage me fait dresser de sacrées murailles entre moi et la personne ainsi éjectée hors de ma vie), et de me présenter des excuses pour le mal qu'elle a pu me faire, j'estime qu'il me faut accepter ces excuses et prendre sur moi, malgré ma peur qu'elle me fasse encore souffrir. Je fais des efforts et tente de réapprendre à avoir confiance en cette personne. Aujourd'hui, donc, deux êtres précédemment bannis de ma vie ont pu y reprendre place. Affaire à suivre... Pour l'heure, je suis surtout heureuse d'avoir pu rouvrir la porte à ces personnes. Surtout l'une des deux, en particulier, car nous étions très proches, et c'est un ami comme on en fait peu, et aussi, un des rares à pouvoir me comprendre comme personne au monde ne le peut, sans doute. Il ne sait que trop bien ce que c'est que de vivre sous le joug d'un handicap mental, d'une défaillance psychique. Et il a toujours été là pour moi lorsque j'en avais besoin. J'espère juste que les blessures qu'on a pu s'infliger réciproquement cicatriseront suffisamment, le temps passant, pour que la confiance établie antan entre nous puisse regagner en force, et que l'on ne ressente plus de malaise entre nous. Il m'a tellement manqué!

Vous savez, cliver une personne ne signifie pas que je la déteste. Au contraire, même... Je clive pour me protéger, parce que j'ai trop mal. Je l'avais clivé car nous en étions arrivés à un point où nous nous blessions mutuellement, fut-ce bien involontairement, parce que nous étions perdus et avions mal. Si j'avais si mal et ai du dresser mon bouclier protecteur face à lui, si je souffrais à ce point, c'est justement parce que je l'aime. Un inconnu m'aurait fait souffrir ainsi que je n'aurais pas eu besoin de cliver, juste de l'ignorer. Pour cliver cet ami, ce fut un combat de tous les jours pour ne plus penser à lui, combat vain d'ailleurs, car j'en ai pleuré presque chaque jour qui a pu passer depuis notre rupture. Quand on aime, on souffre généralement tout autant, hélas... L'amour ne semble pas pouvoir aller sans sa compagne, Dame Souffrance... Du moins, pas en ce qui me concerne.

Autre point positif, sinon: une rencontre des plus surprenantes, du moins pour moi. Je l'ai surnommé « V ». Pour ceux qui ne saisiraient pas l'allusion, allez donc voir cet extrait vidéo (Je vous conseille de la regarder directement sur YouTube, car sur cette page, elle est tronquée. Du moins la vois-je tronquée... :x):


Et si cela ne vous dit toujours rien, je vous recommande de visionner ce film dans son entièreté (« V pour Vendetta »). Particulier, mais j'aime beaucoup! Pour en revenir à ma rencontre, donc, j'attends de voir où celle-ci me mènera. Mais, pour l'heure, cette personne m'apporte un peu de piquant, de mystère dans ma vie, et, d'une certaine manière, un certain semblant d'encadrement. Je ne sais rien de lui ou presque, sinon ce que mon hypersensibilité et mon instinct peuvent m'en apprendre. Il m'effraye et me rassure à la fois. Je ne sais que penser. Mais il me propose une certaine forme d'aide, alors, je vais tenter de m'accrocher à cette main tendue, et faire de mon mieux pour ne décevoir ni lui, ni moi-même. Si ce que j'espère se produit, peut-être gagnerai-je enfin un peu d'indépendance, et, qui sait, avec, de confiance en moi...? Encore une fois... affaire à suivre... Mais je trouve palpitant d'avoir l'impression, à chaque rencontre avec V, de me trouver en plein scénario d'un film, dans lequel je me trouverais dans le rôle de la demoiselle en détresse, face à une espèce d'Arsène Lupin en herbe. Ce genre de personnage qui vous parait si sur de lui, qui ne doute de rien, qui vous donne des ailes et veille sur vous sans même que vous ne compreniez pourquoi... et qui vous effraye en même temps, car il garde tout de lui tellement secret qu'au final, vous n'avez en guise d'ami et protecteur qu'un parfait inconnu, ou presque. Étrange situation, n'est-ce pas? Je ne puis m'empêcher de penser qu'il ne s'agit que d'un rêve, après avoir vu trop de films, lu trop de livres... Qu'en penseriez-vous, à ma place? ^^

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Voili, voilou... J'ai encore tant et tellement de choses à dire, de choses sur le cœur! Mais je pense m'être suffisamment lâchée pour aujourd'hui. J'aurai déjà de la chance si le fait d'avoir libéré de la sorte une partie de moi, de mes démons, de mes peines et de mes joies, ne m'attire pas plus d'ennuis et nouvelles souffrances que de sentiment de légèreté et de bien-être. Dilemme de ma vie... Garder un maximum en moi, en cage, au point de m’autodétruire lentement, mais sûrement? Ou me libérer, au risque de faire fuir loin de moi ceux qui sont encore à mes côtés aujourd'hui, ceux qui ne m'ont pas encore fuie, rejetée, abandonnée...? Je ne veux pas vous perdre. Je vous aime! Mais je suis faible. Pardonnez-moi! T_T

PS: Pardon, V. Avec tout cela, je n'ai pas pu avancer dans mon travail, aujourd'hui. é_è

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